La forte croissance de la population mondiale favorise le développement des zones urbaines dont les superficies devraient tripler d’ici 2030 [1]. Pour éviter les conséquences néfastes d’un étalement urbain telles que la déforestation, la suppression de milieux naturels et l’augmentation des consommations de carburant liées au transport, la densification urbaine est à privilégier.
Cependant, cette densification n’est pas sans impacts sur le confort d’été. De nombreuses études pointent le manque de prise en compte de l’effet de chaleur des îlots urbains, ayant pour origine la concentration et la forte intensité des activités humaines, la modification de la nature des sols et des revêtements, le manque de ventilation naturelle ou simplement le climat. La question du confort d’été en milieu urbain devient ainsi de plus en plus actuelle dans un contexte de réchauffement climatique et de préoccupations environnementales.
Anticipant d’ici 2050 une population urbaine croissante, Jean Jouzel climatologue et ancien vice-président du groupe scientifique du GIEC, réaffirme l’importance de « bâtir des villes moins émettrices et plus adaptées à leur environnement local pour éviter les îlots urbains de chaleur »[2].
Pour mieux anticiper ce phénomène, de nombreux axes d’innovation sont étudiés aujourd’hui dans le but de garantir plus de fraîcheur.