L’action publique doit être repensée avec des campagnes de communication importantes à destination du grand public reprenant plusieurs principes.
Le discours devrait valoriser les effets bénéfiques de la rénovation thermique via les notions de confort, de qualité d’usage et d’amélioration de la valeur patrimoniale, en évitant toute stratégie de culpabilisation des consommateurs envers leur conscience environnementale.
Ce guichet unique d’information[9], solidement coordonné entre les collectivités et territoires, devrait « permettre un meilleur accès à l’information des particuliers ainsi qu’une simplification des procédures à suivre afin d’encourager le passage volontaire à l’action ». Le principal étant que cette campagne soit guidée par « des intermédiaires de confiance [qui] peuvent apporter une crédibilité » au message porté.
Enfin, comme l’explique La Fabrique Écologique, « il est nécessaire de modifier la réglementation thermique des bâtiments existants sur deux volets, sur la rénovation globale et sur la rénovation élément par élément. Les critères de performance doivent être relevés, pour que, sans même que l’on ait à y penser, tous les produits soient à un bon niveau de performance énergétique »[10].
Cette proposition s’inscrit dans l’esprit de ce qu’il se fait aujourd’hui à l’étranger, c’est-à-dire l’articulation des aides incitatives avec la réglementation thermique : la réglementation thermique du neuf, de l’existant et les aides varient de manière totalement indépendante. « La RT existant (élément par élément) n’a pas été modifiée depuis l’arrêté du 3 mai 2007, tandis que la RT 2012 a considérablement renforcé les exigences pour le neuf. En parallèle, l’éco-prêt à taux zéro et le crédit d’impôt développement durable (aujourd’hui Crédit d’Impôt Transition Énergétique) disposent chacun de leurs propres critères qui évoluent régulièrement »[11].
Même si on note une prise de conscience et une volonté des autorités concernées pour aller vers une uniformisation des méthodes et des exigences minimales, il convient de relever que dans un tel contexte, un label devrait, au-delà de l’aspect éducatif qu’il pourrait porter, transmettre un message cohérent en termes d’objectifs, d’unité, de méthodes et de résultats à obtenir dans le cadre des transitions énergétique et environnementale.