NB : les questions ont été posées de la même manière aux promoteurs / constructeurs et aux bailleurs. A ce titre vous pouvez très aisément comparer les résultats entre ces deux enquêtes (via notre analyse ou les infographies).
Information sur le panel de répondants
Le panel de répondants est constitué de 17 structures représentatives d’organismes de logements sociaux (bailleurs) dont notamment une part importante construisant plus de 200 logements collectifs / an. La zone H1 étant la plus représentée.
47% des répondants estiment que l’introduction du volet Carbone dans l’expérimentation E+C- a fait évoluer leurs projets de façon significative. Pour ces 47%, la « nature de la structure (brique, parpaing, bloc béton, bois etc.) » serait l’élément principal de l’enveloppe que le volet carbone aurait le plus fait évoluer dans les projets (à 63%).
Concernant l’impact du volet carbone sur les équipements, les avis sont un peu plus éclatés : « les réseaux de chaleur », « les chaudières individuelles » et « le chauffage bois » arrivent en première position (18% chacun), suivis des « chaudières collectives », de « l’eau chaude sanitaire thermodynamique » et « des pompes à chaleur » (9% chacun).
47% des répondant indiquent que l’introduction du volet Energie dans l’expérimentation E+C- a fait évoluer leurs projets de façon significative. Parmi ces 47% de répondants, une solution photovoltaïque a été favorisée dans leurs projets dans le but d’atteindre les niveaux E3 – E4 : 29% en maison individuelle et 44% en logements collectifs.
La surface moyenne de panneaux PV utilisée par les répondants est :
- En maison individuelle : < 10m² pour 38% des répondants ;
- En logement collectif : entre 10 et 50m² pour 13% et entre 50 et 200m² pour 25% des répondants et > 200m² pour 13%.
76% des répondants constatent un surcoût global sur le projet mené, par rapport à la RT 2012 (12% n’en constate pas).
Surcoûts liés à l’étude thermique
Parmi ces 76% de répondants, nous avons voulu analyser plus précisément le surcoût de l’étude thermique.
- 46 % évaluent ce surcoût inférieur à 5%
- 31 % évaluent ce surcoût entre 5 et 10%
Autre critère intéressant, 54 % d’entre-eux considèrent ce surcoût comme « négligeable ».
Surcoûts liés aux modes constructifs et équipements pour atteindre les différents niveaux (par rapport à la RT2012)
Toujours parmi les 76% de répondants évoquant un surcoût global, on observe que plus on augmente dans les critères plus le surcoût semble important. Les répondants se partagent entre 0 et 10% d’estimation du surcoût pour atteindre les niveaux E1 ou E2. 46% estiment le surcoût entre 11 et 20% pour atteindre E3 ou E4.
Pour le niveau C1, 46% des répondants évaluent le surcoût entre 5 et 10% (30% l’évaluent à moins de 5% alors que 10% l’évaluent entre 11 et 20%). Enfin pour le niveau C2, les répondants évaluent à parts égales (soit 23% à chaque fois) que le surcoût est compris entre 5 et 10% et entre 11 et 20%.
Enfin, 23 % des répondants n’ont pas atteint le niveau C2 de l’expérimentation en raison d’une exigence ou d’un surcoût trop élevés.
En comparaison avec la RT 2012, les répondants estiment que l’expérimentation E+C- a eu pour effet de produire des bâtiments :
- Au confort similaire (53% des répondants)
- Au confort optimisé (41% des répondants)
- Sans aucun effet sur le confort (6% des répondants)
Selon les répondants, les critères que les labels réglementaires ou volontaires actuels (HQE, BREEAM, LEED, Effinergie +) apportent de plus par rapport au label E+C sont :
- Consommation énergétique (16%)
- Confort (11%)
- Gestion de l’eau (11%)
- Impact environnemental – en phase exploitation (11%)
- Santé (8%)
- Impact environnemental – en phase construction (8%)
- Qualité (8%)
- Retour sur investissement (5%)
- Intégration urbaine (3%)
- Démontabilité en fin de vie (0%)
S’il fallait faire évoluer le label E+C-, les répondants estiment que l’indicateur le plus important qui pourrait y être intégré est :
- Aucun (18%)
- Qualité de l’air intérieur (18%)
- Confort thermique été (18%)
- Confort acoustique (12%)
- Qualité de la réalisation (12%)
- Entretien et exploitation (6%)
- Prise en compte des équipements (6%)
- Qualité d’usage (6%)
- Sécurité / Santé / Confort lumineux / Confort thermique hiver (0%)
En comparaison avec les résultats de l’enquête auprès de la promotion immobilière, nous constatons plusieurs résultats similaires. Notamment que le photovoltaïque est utilisé pour atteindre les niveaux E3 et E4 et que les critères de qualité de l’air intérieur et de confort d’été reviennent dans les réponses (préoccupations de plus en plus significatives pour l’usager qui ne sont pas au rendez-vous). Autant d’élément à anticiper et considérer pour la future RE 2020.