La problématique posée par la notion de confort tient justement dans le fait qu’elle est complexe dans sa traduction dans les représentations et les perceptions des individus, aussi paraît-il nécessaire de mener un travail conjoint de caractérisation scientifique de ses dimensions, tout en prêtant une attention particulière aux modes d’appréhension du confort mis en œuvre par les usagers.
La première étape est donc un travail de modélisation consistant à étudier et à caractériser les dimensions physiologiques mesurables et plus ou moins universelles constitutives du confort (thermique, acoustique, qualité de l’air, visuel, etc.). Ce premier travail, auquel s’attèle Saint-Gobain Research Paris depuis plusieurs années, nous permet d’ores et déjà d’avancer sur l’incorporation de ces éléments mesurables dans les fonctionnalités de nos produits.
Parallèlement, ces travaux sont complétés par une approche plus qualitative visant à observer pour mieux comprendre la définition subjective et les pratiques quotidiennes mises en œuvre par les individus pour évaluer et décrire leur confort.
Le confort est donc à la fois sensation et sentiment et possède une nature diffuse : c’est un signal faible, quand l’inconfort est un signal fort dans l’expérience des individus et l’évaluation qu’ils font de l’environnement intérieur d’un bâtiment par exemple. De nombreux facteurs entrent alors en considération : la destination d’un bâti en termes d’usage, le type de population accueillie vont mettre en jeu des représentations, des pratiques qui sont socialement et culturellement déterminées et ainsi venir « configurer » le ressenti physiologique et psychologique du niveau de confort.
Pour le dire plus simplement, une définition opérante du confort est nécessairement complexe en ce qu’elle articule des éléments quantifiables, universels et physiologiques avec d’autres plus qualitatifs, subjectifs et sensoriels.