« Quel rôle des sciences humaines, sociales et politiques pour réussir la transition énergétique ? » s’est interrogé le Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) lors de son colloque dédié.
Nous étions invités à participé au Colloque et avons assisté à des interventions et tables rondes intéressantes en présence, entre autres, de Valérie Masson-Delmotte (co-présidente du GIEC), de l’Iddri, d’Energy Cities, de l’ADEME, du CREDOC, de l’association 4D, de la Fondation des Transitions, etc…
« Si la France a bien réduit ses émissions de GES conformément à ses engagements européens et internationaux depuis 1990, il reste qu’elle est encore loin de la trajectoire du « facteur 4 » qui nécessiterait une réduction de 3% par an des émissions au lieu des 1,5% moyens actuels. Le dernier rapport du CGEDD sur l’atteinte du facteur 4 montre que de nombreuses difficultés subsistent. Un autre rapport du CGEDD sur la mise en œuvre de la transparence (art.13 de l’Accord de Paris) mettait en évidence que la stratégie nationale bas carbone était loin de faire l’objet d’une large appropriation. Les politiques publiques de la transition énergétique sont souvent abordées sous l’angle technologique et économique.
Néanmoins, la transition énergétique s’adresse surtout à des citoyens. D’où l’idée de développer une approche par les logiques de comportements des multiples acteurs de la société civile dans leur posture de citoyens, usagers ou consommateurs. Les questions d’acceptabilité, de représentation socio-culturelle positive ou négative, de motivation individuelle ou collective, des freins et des leviers psychologiques ou sociologiques du changement souhaité, ont, en effet, été peu approfondies.
En outre, nombre d’objectifs que nous nous sommes fixés nécessitent des actions locales. Les « autorités locales », dont les compétences ont été étendues, sont devenues des acteurs clés de la transition énergétique. Les champs de compétence des différents acteurs se recoupent parfois.
Ce colloque propose d’aborder ces questions pour favoriser l’atteinte des résultats des politiques de transition énergétique par une meilleure prise en compte de ces facteurs ».